Plénière : « Nous devons rejeter cette PAC ! »

 

Aujourd’hui, je me suis exprimé en séance plénière contre le projet de réforme de la Politique Agricole Commune (PAC). Voici mon intervention :

 

Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire,

 

Les citoyennes et les citoyens de l’Union européenne nous regardent dans l’espoir que la PAC, permise par leurs efforts à la contribution fiscale et qui représente un tiers du budget de l’Union européenne permette de satisfaire enfin les attentes sociétales pour les 7 prochaines années.

Les mangeuses et les mangeurs de l’Union européenne nous regardent dans l’espoir que la PAC préserve les ressources vitales telles que l’air que nous respirons à chaque instant, telle que l’eau que nous buvons, telle que la nourriture que nous mangeons, soient de bonne qualité.

Les mangeuses et les mangeurs de l’Union européenne nous regardent dans l’espoir que la PAC intègre les enseignements de la crise de la COVID 19 pour favoriser les circuits courts plutôt qu’une agriculture exportatrice prédatrice pour nos écosystèmes et pour les paysans du Sud.

Les mangeuses et les mangeurs de l’Union européenne nous regardent dans l’espoir de radicalement s’engager pour le bien-être animal.

Les générations futures du monde entier nous regardent dans l’espoir que la PAC, potentielle clef de voûte du Green Deal nécessaire à la préservation de leur avenir relève les défis de l’urgence climatique, de la lutte contre l’effondrement de la biodiversité, et pour l’atteinte d’une souveraineté alimentaire planétaire.

 

Les paysannes et les paysans de l’Union européenne nous regardent dans l’espoir que la PAC leur offre enfin des conditions de vie dignes, des revenus décents, qui pourraient rémunérer les services écosystémiques qui servent l’intérêt commun.

Le temps de l’opposition entre les enjeux économiques et les obligations environnementales, vieille marotte des libéraux et des conservateurs, est dépassée, datée, éculée. C’est quand on est dans le rouge qu’il faut faire plus vert pour sortir définitivement du rouge ! Or, rien dans cette PAC ne permet d’atteindre ces ambitions.

 

Sur le fond, fort de ces constats, de ces attentes, nous avons la responsabilité historique de rejeter maintenant cette mauvaise réforme de la PAC ! Surtout quand sur la forme, le calendrier de votes est accéléré de façon inadmissible, dégradant ainsi le processus démocratique.

Nous devons donc saisir l’opportunité historique de rédiger une nouvelle PAC, celle qui nous éloigne définitivement de ces périls et qui saura relever le défi de satisfaire l’intérêt supérieur des générations futures en faisant du Green Deal le socle robuste de l’avenir de nos enfants qui est aussi le fil conducteur de cette mandature. Merci de votre attention.

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