La loi sur la restauration de la nature est la proposition phare du pilier biodiversité du Green Deal européen. Elle est étroitement liée à l’agenda de l’Union européenne en matière d’atténuation du changement climatique (paquet « Fit for 55 » et loi européenne sur le climat). Elle est essentielle pour maintenir et améliorer la sécurité alimentaire européenne, et augmenter la résilience des forêts. Depuis plusieurs semaines, la droite libérale et conservatrice s’allie à l’extrême droite pour rejeter ce texte. Ce matin, le vote ex-aequo en Commission ENVI n’a pas permis le rejet. Le texte n’a pas fini d’être examiné : prochaine étape, le 27 juin prochain.
Pour Benoît Biteau, 1er Vice-Président de la Commission de l’Agriculture et de la Ruralité au Parlement européen :
Le vote contre l’amendement de rejet soutenu par la droite et l’extrême-droite ce matin était très serré.
Le Parlement est plus divisé que jamais entre d’un côté, emmené par les Verts, ceux qui veulent continuer de construire l’Europe, préserver davantage la ressource en eau, restaurer la biodiversité, et développer une agriculture paysanne ; et de l’autre, la droite et l’extrême droite qui sont dans le déni des défis de notre temps et préfèrent le statu quo à de quelconques avancées, et ce, malgré un consensus rare entre les milieux économiques, les scientifiques et les environnementalistes.
Les tensions seront vives le 27 juin prochain lorsque la Commission de l’environnement se réunira pour finaliser ce vote. Du résultat dépendra notre capacité collective à trouver des solutions au changement climatique et à l’effondrement de la biodiversité.
Pour moi sans nature, il n’y a pas d’agriculture et la plénière du mois de juillet sera cruciale.
