Voter la censure : un acte de responsabilité pour respecter la volonté des Français

Face à un Gouvernement qui ne survit que par des manœuvres indignes, le vote de la censure est un acte nécessaire pour respecter la volonté des Françaises et des Français exprimée lors des dernières élections législatives.

En utilisant comme ses prédécesseurs le 49.3 pour imposer son projet de loi de financement de la Sécurité sociale, Michel Barnier a choisi le passage en force, au détriment du débat démocratique. Marqué par des coupes dans les dépenses de santé, l’absence d’indexation des retraites sur l’inflation et un sous-financement dramatique des hôpitaux, c’est un renoncement à l’intérêt général et une insulte à la détresse des soignants comme des patients.

Ce qui est responsable aujourd’hui, c’est de dire non à un Gouvernement qui s’appuie sur le Rassemblement National pour survivre. Une telle alliance est une menace grave pour notre démocratie et nos valeurs républicaines. Les concessions accordées par Matignon n’ont pas été faites pour répondre aux urgences sociales ou climatiques, mais pour protéger un fauteuil. Ce calcul cynique fragilise non seulement la stabilité du pays, mais aussi la confiance des citoyens dans nos institutions.

En votant cette motion de censure, nous ouvrons la voie à un autre chemin : celui d’un Gouvernement qui respecte le débat démocratique, qui travaille avec les corps intermédiaires, et qui répond réellement aux attentes des Français·es. Le groupe Ecologiste et Social propose ainsi 11 priorités et une méthode de gouvernement.

Les enjeux sont immenses, mais des majorités de projet existent à l’Assemblée nationale pour porter des mesures fortes, comme nous l’avons de nouveau montré hier le vote de 2 textes transpartisans : le premier sur l’accompagnement des parents d’enfants atteints de cancers, de maladies graves et de handicaps, le second de mon collègue Sébastien Peytavie sur le remboursement intégral des fauteuils roulants.

La responsabilité, aujourd’hui, c’est de tourner la page d’un Gouvernement à bout de souffle pour construire une alternance à la fois stable, juste et durable, en phase avec les aspirations exprimées par les citoyens. C’est d’en finir enfin avec l’austérité de Michel Barnier, pour enfin proposer un plan d’urgence pour l’hôpital public, l’abrogation de la réforme des retraites, la revalorisation des salaires et minima sociaux, ou encore, une loi ambitieuse de programmation climatique.

Aujourd’hui, pour toutes ces raisons, je voterai la censure.

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