Depuis plusieurs mois maintenant, sur les plateaux télé, à la radio ou dans les journaux, la FNSEA dénonce un prétendu « agribashing » qui consisterait à un traitement systématiquement à charge du métier d’agriculteur. Or, dans un rapport commandé et publié par la FRSEA Ile de France, on peut lire noir sur blanc que la notion d’« agribashing » n’existe pas :
« Ce n’est pas tant l’agriculture en général qui est critiquée qu’un type spécifique d’agriculture, en l’occurrence le mode de production agricole conventionnel et ses différentes caractéristiques : le recours aux produits phytosanitaires et aux biotechnologies, l’élevage intensif, les grandes exploitations, une agriculture tournée vers l’exportation, etc. »
Ce n’est donc pas la profession qui est remise en cause, mais bien un modèle agricole chimique, destructeur du vivant et facteur de dérèglement du climat.
Ce rapport date de Septembre 2018 : cela fait donc un an et demi que la FNSEA colporte de fausses informations pour protéger les intérêts de l’agrobusiness et ceux des firmes phytopharmaceutiques.
Défendre le métier d’agriculteur et les professionnels de l’agriculture, c’est avant tout défendre la santé des agriculteurs car les exploitants chimiques sont les premiers à être victimes de maladies liées à leur utilisation de pesticides. Défendre le métier, c’est défendre le bon sens paysan et la régénération naturelle des sols. C’est également permettre aux agriculteurs d’être indépendants des agro-firmes qui leur vendent des semences « certifiées » , les engrais de synthèse et les pesticides qui vont avec.
En inventant la notion d’agribashing tout en sachant parfaitement que son existence n’est pas fondée, la FNSEA prouve une nouvelle fois qu’elle ne défend pas les agriculteurs, mais bien l’agro-business et les intérêts de multinationales phyto-pharmaceutiques.