Suspension de l’autorisation de 4 mégabassines dans le Poitou : Benoît Biteau salue une victoire pour la biodiversité et le juste partage de l’eau
Ce 18 décembre, la Cour administrative d’appel de Bordeaux a rendu une décision majeure en suspendant l’autorisation de quatre mégabassines dans le Poitou dont celle de Sainte-Soline. La Cour a statué que ces projets pourraient avoir des impacts irréversibles mettant en danger la survie de l’outarde canepetière, une espèce protégée, ayant fait l’objet, depuis plusieurs décennies, de politiques publiques très importantes, notamment au profit des agriculteurs, pour empêcher sa disparition.
Cette décision judiciaire marque une étape importante dans le combat contre ces méga-projets d’accaparement de l’eau et confirme le nécessaire respect de l’environnement dans les projets d’aménagement. Celle-ci réaffirme ainsi que la protection des écosystèmes et des espèces protégées, nécessaire pour continuer de nourrir l’espoir d’une viabilité sur cette planète, doit primer sur les intérêts économiques d’une poignée d’irrigants.
Cette victoire s’inscrit dans un combat plus large contre des projets agricoles dévastateurs pour l’environnement et la protection d’un patrimoine naturel commun. Il y a urgence à suspendre ces projets et instaurer un moratoire national sur les mégabassines, tout en amorçant une réflexion profonde afin de rétablir le grand cycle de l’eau, en privilégiant une gestion raisonnée et durable des ressources hydriques.
Les associations Nature Environnement 17, la Ligue de protection des oiseaux et les fédérations de pêcheurs, dont l’engagement a été déterminant dans ce combat, méritent d’être saluées pour leur mobilisation. Leur action constitue un levier essentiel pour pousser à repenser l’agriculture et les politiques d’irrigation, dans une perspective respectueuse des équilibres naturels.
Pour Benoît Biteau, Député de Charente-Maritime : « Cette décision de justice représente une victoire majeure dans la lutte en faveur d’un juste partage de l’eau et de la préservation des milieux naturels.
Trouver des solutions viables et acceptables aux causes et aux effets de l’effondrement de la biodiversité et du dérèglement climatique ne peut se faire contre le consentement des citoyen·ne·s et des contribuables, sans véritable projet de territoire ni réflexion globale sur les conséquences de ces ouvrages sur les milieux aquatiques, en particulier dans une zone aussi emblématique que le Marais Poitevin.
Il ne s’agit pas de nier que l’eau et l’irrigation sont cruciales pour l’agriculture, mais de rappeler que l’eau est un patrimoine commun qui exige donc d’imaginer son juste partage pour pouvoir satisfaire ses multiples usages, en conformité avec les réglementations européennes et françaises en vigueur. Elle ne peut être confisquée par une poignée au détriment de l’intérêt général et d’espèces naturelles patrimoniales protégées. »
Contact presse :
Lola Gourdon, collaboratrice de Benoît Biteau
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