Partout en France, les paysannes et les paysans font face à une pression grandissante. Ils s’épuisent à nourrir notre pays alors que des politiques agricoles déconnectées, la pression des marchés financiers et des accords de libre-échange continuent de les broyer. Dans ce contexte de crise agricole, il était pour moi essentiel d’aller à leur rencontre pour écouter, débattre et préparer un véritable changement de cap.
Ces derniers jours, en Normandie et en Dordogne, les échanges avec les agriculteurs et les acteurs du monde paysan ont permis d’aborder les défis majeurs de notre modèle agricole à l’occasion de tables rondes de la Condéfération paysanne. Souveraineté alimentaire, revenu paysan, lutte contre les traités de libre-échange : autant de combats à mener pour construire une agriculture juste, durable et respectueuse de celles et ceux qui nous nourrissent.
En Normandie : défendre la souveraineté alimentaire et l’élevage à l’herbe
Vendredi dernier, en Normandie, aux côtés de la Confédération Paysanne et du Collectif Nourrir, nous avons participé à une table ronde essentielle. L’échange a permis de poser les bases d’un combat central : défendre la souveraineté alimentaire et s’opposer aux traités de libre-échange qui étranglent nos agriculteurs et dégradent nos territoires.
Ces accords internationaux favorisent un modèle de production délocalisé, où les importations à bas coût détruisent notre agriculture locale. En 2022, par exemple, 55% de la viande bovine utilisée dans la restauration hors domicile était importée. Ces chiffres sont alarmants et illustrent les conséquences directes des choix politiques imposés depuis des années.
Face à cela, un modèle s’impose comme une réponse concrète : l’élevage à l’herbe. Ce modèle durable permet non seulement de nourrir la population sans épuiser les sols, mais il garantit également des revenus décents pour les éleveurs. C’est une alternative solide aux dérives productivistes, qui appauvrissent nos fermes et détruisent notre environnement. Soutenir ces pratiques, c’est investir dans un avenir agricole viable et local.
En Normandie : défendre la souveraineté alimentaire et l’élevage à l’herbe
Vendredi dernier, en Normandie, aux côtés du Collectif Nourrir, nous avons participé à une table ronde essentielle. L’échange a permis de poser les bases d’un combat central : défendre la souveraineté alimentaire et s’opposer aux traités de libre-échange qui étranglent nos agriculteurs et dégradent nos territoires.
Ces accords internationaux favorisent un modèle de production délocalisé, où les importations à bas coût détruisent notre agriculture locale. En 2022, par exemple, 55% de la viande bovine utilisée dans la restauration hors domicile était importée. Ces chiffres sont alarmants et illustrent les conséquences directes des choix politiques imposés depuis des années.
Face à cela, un modèle s’impose comme une réponse concrète : l’élevage à l’herbe. Ce modèle durable permet non seulement de nourrir la population sans épuiser les sols, mais il garantit également des revenus décents pour les éleveurs. C’est une alternative solide aux dérives productivistes, qui appauvrissent nos fermes et détruisent notre environnement. Soutenir ces pratiques, c’est investir dans un avenir agricole viable et local.
En Dordogne : écouter les réalités des paysans et combattre les projets absurdes
Quelques jours plus tard, en Dordogne, j’ai eu l’occasion d’échanger avec Nathalie Verdier, Jean-Luc Rambert et François Soulard. Ces trois paysans portent la réalité de milliers d’autres : difficultés de négociation avec les laiteries, prix des produits agricoles fixés à la bourse de Chicago, hausse vertigineuse des coûts de production.
Derrière ces difficultés se cache un système agricole injuste qui dévalorise le travail paysan. Avec eux, nous avons abordé des sujets essentiels tels que le revenu paysan ou encore la Sécurité Sociale de l’Alimentation.
A cette occasion d’apporter mon soutien à leur combat contre un projet absurde de fast-food à Neuvic. Ce projet incarne tout ce que nous devons refuser : un modèle destructeur pour notre agriculture, qui repose sur des importations massives et favorise l’artificialisation des terres. L’exemple de la viande importée dans la restauration hors domicile montre à quel point ces choix nous éloignent de nos priorités : soutenir nos éleveurs locaux et garantir une alimentation de qualité.
Face à la crise agricole, des choix politiques essentiels
Alors que le projet de loi de finances reviendra prochainement sur le devant de la scène et que la reprise de l’examen de la future loi d’orientation agricole se profile elle aussi à nouveau, les prochains mois seront déterminants pour l’avenir de notre agriculture. Mais ces textes ne devront pas se limiter à des mesurettes pour apaiser les tensions. Ils doivent marquer un véritable tournant en s’attaquant à la racine des problèmes rencontrés par les paysannes et les paysans.
La priorité est claire : garantir des revenus décents pour celles et ceux qui nous nourrissent. Ce n’est qu’à cette condition que le métier de paysan retrouvera tout son sens et sa dignité. Une transition écologique ambitieuse est elle aussi nécessaire pour encourager des pratiques agricoles qui préservent les sols, l’eau et la biodiversité, tout en assurant la pérennité de nos fermes. C’est par celle-ci que nous parviendrons renforcer notre souveraineté alimentaire et à rompre avec les diktats des lobbies agro-industriels et des accords de libre-échange qui étranglent nos producteurs.
Dans ce contexte, chaque décision politique doit être orientée vers cet objectif : soutenir l’agriculture paysanne et les modèles qui nourrissent durablement nos territoires, plutôt que de céder à une vision productiviste et destructrice.
Nous devons choisir résolument les paysans plutôt que les accords commerciaux, des campagnes vivantes plutôt que des terres désertées, et une alimentation saine et locale plutôt qu’un modèle industriel déshumanisé.