Ce vendredi, ma permanence parlementaire à Rochefort a été vandalisée. Du fumier a été déversé devant l’entrée, la porte scellée avec de la mousse polyuréthane, et une plaque de ciment contenant de l’amiante a été apposée. Ces attaques, revendiqués par la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs, constituent une tentative basse et inadmissible d’intimidation.
La raison ? Mon vote en faveur de la motion de censure pour faire tomber un Premier Ministre qui gouverne à coups de 49-3, sans respect pour le débat démocratique. Ces violences, qui visent à faire pression sur mon travail parlementaire, illustrent l’instrumentalisation de la colère agricole au service d’intérêts politiques, alors même que la détresse réelle des paysans mérite d’être traitée avec dignité et sérieux.
Pendant que certains se permettaient des dégradations en toute impunité aux frais du contribuable, d’autres, comme les membres de la Confédération paysanne, subissaient au même moment une répression violente pour des actions pacifiques. Ce même jour, des militants protestant contre l’accord commercial entre l’Union européenne et le Mercosur – un texte qui les plongera dans une précarité plus grande encore – ont été brutalement dispersés et pour certains placés en garde à vue.
Une réponse citoyenne qui donne espoir
Ces actes ne sont malheureusement pas isolés. D’autres collègues élus ont été pris pour cible, tout comme des institutions publiques essentielles à la préservation de l’environnement et de la santé publique, telles que l’Office français de la biodiversité, l’ANSES, ou encore la Ligue pour la protection des oiseaux. Il est inadmissible que des attaques soient dirigées contre des lieux et structures œuvrant pour le bien commun.
Face à cette tentative d’intimidation, la réponse citoyenne a été remarquable. Plus de 150 personnes se sont spontanément rassemblées devant ma permanence pour témoigner leur soutien : agriculteurs, citoyens, élus locaux et associations se sont unis pour défendre la démocratie, le dialogue et le respect. Cette mobilisation m’a profondément touché et m’encourage à continuer à porter haut et fort mes combats pour une agriculture durable et respectueuse de l’environnement.
Je tiens à remercier chaleureusement toutes celles et ceux qui m’ont soutenu dans cette épreuve, ainsi que les services municipaux qui ont travaillé toute la nuit pour déblayer les lieux. Ma porte, dès qu’elle sera réparée, restera ouverte à toutes et à tous. Je suis déterminé à poursuivre mon travail en faveur d’une agriculture qui respecte les paysans et la planète, car aucune intimidation ne pourra m’écarter de cette voie.
